Votre épargne-pension, c’est le bon moment pour y penser…

12 Nov 2018 AssurancesNews

L’espérance de vie ne cesse de s’allonger. Le déficit chronique du système des pensions continue de se creuser. Il devient donc impératif pour le citoyen belge d’assurer lui-même le financement de ses vieux jours. Autant le savoir, votre pension légale ne suffira pas et mieux vaut donc anticiper. Fiscal Team passe en revue les véhicules financiers  pour vous constituer un capital de pension bien utile. Tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt non négligeable…

Actuellement, la législation belge prévoit différents types d’engagements de pension. Faisons le tour des possibilités :

L’épargne à long terme

Vous pouvez épargner à long terme via une assurance-épargne de la branche 21 auprès d’une compagnie d’assurances. Cette dernière vous offrira un rendement fractionné en deux parties : un taux de base garanti et une participation aux bénéfices si les résultats de l’assureur le permettent.

En clair, dans le pire des cas, vous aurez droit au taux de base. Et vous ne pourrez pas perdre le montant épargné, même si les bourses reculent.

Ce sont vos revenus professionnels nets imposables qui déterminent le montant que vous êtes autorisés à épargner. Dans cette formule, sachez que le montant maximum de l’épargne est fixé à 172,80 euros plus 6% de ces revenus.

Une remarque cependant : un plafond maximal absolu de 2.310 euros est d’application. Pour l’atteindre, il faut gagner au moins 35.620 euros en net imposable !

Chaque versement effectué vous donnera droit à une réduction d’impôt de 30%. Concrètement, si vous versez le montant maximal (2.310 euros) cette année, vous retoucherez 693 euros via votre feuille d’impôts en 2019.

Attention, l’épargne à long terme reprise dans ce panier de 2.310 euros englobe également les intérêts et les remboursements de capital de votre prêt immobilier ainsi que votre assurance solde restant dû. Si votre panier de 2.310 euros est déjà rempli, l’épargne à long terme n’engendrera pas de réduction d’impôt supplémentaire. Ceci explique pourquoi il est conseillé d’attendre d’avoir remboursé votre prêt hypothécaire avant d’épargner à long terme.

La Pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI)

La législation belge permet aux indépendants de se constituer un capital de pension, la Pension Libre Complémentaire pour Indépendants (PLCI).

La PLCI est un investissement intéressant puisqu’elle permet aux indépendants de bénéficier d’incitants fiscaux avantageux, tels que la déductibilité intégrale des primes de vos frais professionnels et donc d’une réduction de vos cotisations sociales.

Ainsi, les indépendants récupèreront facilement jusqu’à 45% (revenus supérieurs à 22.290 euros) ou 50% (revenus supérieurs à 39.660 euros) de leurs primes.

Qui a droit à cette formule d’assurance-groupe ? Les travailleurs indépendants à titre principal âgés d’au moins 18 ans, leur conjoint/partenaire aidant et les indépendants à titre complémentaire (sous conditions).

A l’instar de l’épargne à long terme, une PLCI se constitue en effectuant des versements dans une assurance-épargne de la branche 21.

Deux formules sont proposées :

  • soit, une PLCI classique qui prévoit le paiement du capital épargné à l’âge de votre retraite ou en cas de décès prématuré
  • soit une ‘PLCI sociale’ qui offre une protection sociale supplémentaire, comme un revenu de remplacement en cas d’incapacité de travail, de maladie ou de maternité. Dans ces cas spécifiques, l’assureur ne paiera pas uniquement des revenus de remplacement. Il continuera également de payer les primes de la PLCI.

Une remarque cependant concernant cette formule : le capital global de votre pension (légale et complémentaire) est plafonnée à 80% de vos revenus. Le calcul s’effectuera sur base de vos revenus moyens des trois dernières années.

La Convention de pension pour travailleurs indépendants

Les indépendants qui ne sont pas logés au sein d’une société, ne sont pas autorisés à contracter une assurance-groupe mais peuvent contracter une Convention de pension pour travailleurs indépendants (CPTI).

Une CPTI se matérialise ici aussi en effectuant des versements dans une assurance-épargne de la branche 21.

La réduction d’impôt liée aux versements dans cette formule reste avantageuse, puisqu’elle est de 30%.

Même remarque que pour la formule précédente : le plafond de 80% de vos revenus reste valable.

La Pension libre complémentaire pour salariés

Ce dernier cas de figure concerne les employés du secteur privé et les contractuels du secteur public, qui ne peuvent habituellement pas bénéficier d’une assurance-groupe. D’ici l’année prochaine, une Pension libre complémentaire pour salariés (PLCS) devrait leur être accessible.

Les intéressés pourront autoriser leur employeur à verser une partie de leur salaire net à l’institution financière de leur choix.

Les investisseurs prudents pourront opter pour une assurance-épargne de la branche 21. Tandis que les employés prêts à prendre plus de risques, pourront choisir une assurance-investissement de la branche 23.

Dans la PLCS, le plafond des versements s’élèvera à 3% du salaire brut, à condition que l’investissement soit d’au moins 1.600 euros par an. Cette condition sera également valable pour les épargants qui disposent d’un salaire inférieur à 53.333 euros sur base annuelle.

Les sommes qui seront finalement versées à l’institution qui gèrera la pension complémentaire, permettront aux employés de bénéficier d’une réduction d’impôt de 30%.

Vous souhaitez vous constituer un capital de pension complémentaire et bénéficier d’une réduction d’impôts en 2019 ? Il est encore temps. Quelle est la meilleure formule pour vous ? Fiscal Team analysera en détail votre situation spécifique afin d’optimiser à la fois votre capital de pension et votre avantage fiscal.

Nous pouvons également vous conseiller, le cas échéant, d’utiliser  le back service – rattrapage de primes sur vos antécédents de carrière – pour optimiser votre fiscalité. En effet, ces primes sont déductibles à 100% et permettent éventuellement d’avoir droit au taux réduit de l’ISOC (on passe alors de +/-30% d’impôt société à 20% !).

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